10 biais qui influencent nos décisions d’investissement

La finance comportementale permet de mieux comprendre comment nous, les investisseurs, agissons sur les marchés. Puis, pourquoi nous prenons certaines décisions avec notre argent. Elle éclaire également la manière dont nous percevons les risques de marché et démontre que nos décisions ne sont pas toujours rationnelles. En effet, nous laissons souvent nos émotions prendre le dessus, ce qui crée certains biais cognitifs.
Voici les 10 biais comportementaux majeurs qui influencent certaines décisions d’investissement:
- L’effet de troupeau : Les investisseurs touchés par ce biais achètent des actions populaires lorsque leur prix augmente. Sans se demander si elles ne sont pas déjà surévaluées ou si une bulle ne se prépare.
- Récence : Nous sommes influencés par les tendances à court terme et prenons des décisions en fonction des événements récents Ainsi, les évènements les plus récents sont plus présents en mémoire et ont tendance à avoir un plus grand effet sur nos décisions. Par exemple, on suit les dernières tendances ou on vend précipitamment après une forte correction du marché. Avec l’omniprésence des médias, ce biais a un effet considérable sur les investisseurs. Il est toutefois plus judicieux de se concentrer sur les tendances à long terme.
- Comptabilité mentale : « Les gens ont tendance à croire qu’il existe une corrélation claire entre leur épargne et la probabilité qu’ils atteignent leurs objectifs. Le risque d’une insuffisance est beaucoup plus important pour ces investisseurs que l’est le risque du marché parce que ce dernier est plus difficile à appréhender, particulièrement sur des horizons éloignés. »
- Aversion pour les pertes : L’objectif d’éviter les pertes dans un portefeuille d’investissement est souvent plus important que la réalisation de gains équivalents. Ce biais rejoint celui de la récence, où un investisseur vend lors d’une correction de marché par peur de pertes supplémentaires, ratant ainsi une potentielle reprise.
- L’ancrage mental : Il s’agit de la tendance à se fixer un point de référence pour prendre des décisions. Cet ancrage, souvent basé sur des événements passés, peut fausser le processus décisionnel. Par exemple, un investisseur qui se focalise sur le prix d’achat d’un actif, plutôt que sur son potentiel de croissance à long terme. Un autre exemple est l’utilisation de l’indice S&P 500 comme baromètre général de l’économie. Au détriment d’autres indicateurs comme les marchés obligataires, la volatilité, les facteurs géopolitiques et les données économiques.
- Prépondérance : Ce biais consiste à accorder une importance excessive à une information particulière tout en négligeant d’autres données pertinentes.
- Représentativité : Nous prenons souvent des décisions basées sur des expériences passées, car la situation semble familière. Par exemple, on peut penser qu’une correction de 20 % des marchés sera suivie d’un rebond rapide, sans prendre en compte les facteurs sous-jacents qui ont provoqué cette baisse et leur potentiel à persister
- Confiance excessive : Les jeunes investisseurs, qui n’ont connu que des marchés haussiers, peuvent développer une confiance excessive. Ceci, les poussent à prendre des risques disproportionnés et à ignorer la réalité lorsque leurs investissements dérapent. N’ayant jamais subi de pertes, ils tendent à sous-estimer les risques.
- Rétrospective : Les investisseurs qui se croit voyant souffrent du biais de la rétrospective. Ce biais mène à une conception erronée que, en rétrospective, ils ont toujours su qu’ils avaient raison. En fait, il est simple de prédire le passé et de comprendre la logique derrière un évènement qui est déjà arrivé. Par exemple, il est facile de penser qu’on aurait pu prédire la crise financière de 2008 et le crash du marché de l’immobilier.
- Biais de familiarité : Ce biais se manifeste par une préférence pour l’investissement dans des actions nationales, souvent perçues comme plus familières, ce qui peut entraîner un manque de diversification et donc un risque accru. Les personnes qui ont ce biais manifestent une peur de l’inconnu.
Conclusion
En conclusion, il est naturel d’être influencé par des biais cognitifs et des émotions dans nos décisions d’investissement. Cependant, il est crucial d’en être conscient. Un conseiller financier peut vous aider à rationaliser vos décisions et à surmonter ces biais. Ce qui peut favoriser une meilleure croissance financière. Ce n’est pas un hasard si les personnes qui font affaire avec un conseiller accumulent en moyenne quatre fois plus d’actifs. Nous sommes là pour vous aider à maîtriser ces biais comportementaux, afin d’éviter des décisions financières regrettables.
Source :
- https://ia.ca/zone-conseils/finances/pourquoi-faire-affaire-avec-un-conseiller
- Fidelity Investement, Présentation client sur la finance comportementale (2024)
- Dunberry, S.-C., & Laroche, P. (2021, Janvier). Finance comportementale. Aux confins des marché, des placements et de la psychologie. Récupéré sur Banque National.